~ LA GALERIE DE PHOTOS ~

Ronald Van Spaendonck et Jean Marc Fessard jouant en concert à Bruxelles sur des clarinettes métal.

 Création mondiale d'une oeuvre de Michel Lysight le 21 février 2007.

R.V.Spaendonck joue une clarinette  restaurée par ses soins et J.M Fessard  une Bettoney silva-bet provenant de ma collection.

Vous pouvez voir un extrait vidéo de ce concert dans le chapitre ''quelques exemples musicaux''.

BUESCHER :    Elkhart, Indiana.

Buescher n'a commercialisé que des modèles haut de gamme, en petite série. Ils sont donc actuellement assez difficile à trouver, leur construction est très soignée.

Buescher 710 système Albert et Buescher 740 système Boehm. Sur la 740, le pavillon est fixe. Les 3 modèles ( 710, 730 et 740) ont un barillet ajustable à vis de grande qualité qui reste fixé au corps de l'instrument.     La 710 a été restaurée par Eberhard Kraut, clarinettiste Allemand de Jazz New Orléans qui joue sur système Albert. Il possède l'une des plus intéressantes collections de clarinette en métal et à écrit de remarquables articles à leurs propos.

Buescher 730 ''true tone'', belle et rare clarinette métal professionnelle, le pavillon se dévisse...

  H. BETTONEY :  Boston, Massachussets

La  Silva-bet est la première clarinette métal à avoir présenté des qualités sonores comparables aux bonnes clarinettes en ébène, elle est à l'origine du renouveau des clarinettes métal dans les années 1920 . C'était le modèle haut de gamme de la firme fondée par W.H. Cundy et Harry Bettoney, une référence en terme de qualité de construction, richesse du timbre et justesse. Elle était  alors jouée dans les orchestres symphoniques.

                 Les Silva-bet étaient proposées en une seule pièce + barillet ou bien démontables en 2 pièces + barillet comme le modèle ci dessus. Ce sont des instruments plus lourds que la plupart des autres clarinettes métal et même légèrement plus qu'une clarinette en bois.

2 Bettoney US, la petite en Mib, celle du milieu en Sib et une silva-bet en La.

Rare jeu de 2 clarinettes métal Boston wonder.  L' une est en Sib et l'autre en La, les Boston wonder sont des milieux de gamme, fabriqués par Bettoney.

Ci dessous:  exceptionnel jeu de 2 silva-bet Sib et La dans leur bel étui double d'origine.

La Bettoney la plus répandue est certainement la ''3 star'' et ses innombrables copies commercialisées sous d'autres marques (Penn, Beacon Boston mass, Dekay, Romain Braude, Getzen de luxe, Symphony, Pioneer, etc....). C'est une clarinette d'entrée de gamme, l'une des plus légère... au propre (600 grammes) comme au figuré.......Une silva-bet pèse 750 grammes.

HN WHITE C°: Cleveland, Ohio:

La H.N. White  C° Commençe à produire des clarinettes en métal vers le milieu des années 1920. Ce manufacturier est reconnu pour la qualité de sa production, y compris dans le bas de sa gamme représentée par les Gladiator et American-standard et son milieu de gamme (Cleveland) . Mais surtout avec son haut de  gamme où l'on trouve les merveilleuses Silver King ''silver lined'' démontables en 4 parties qui prendront l'appellation ''Microsonic'' puis Silversonic après la deuxième guerre mondiale.

Dans ses publicités d'époque, la HN White C° tente de convaincre les clarinettistes que le bois d'ébène vit ses derniers instants....

Le catalogue de 1940 montre une clarinette en bois fendue de partout.... elle est  comparée à une diligence tirée par un cheval pour mettre en avant l'archaïsme de ce matériau, la clarinette en métal est comparée à une automobile moderne, puissante et confortable.....''The new way''....

 la messe semblait être dite et pourtant ce sont bien les clarinettes en métal qui ont perdu cette bataille.              La clarinette n'a pas suivi le chemin tracé par la flûte traversière et la tradition l'a emporté sur le modernisme.

Ci dessous : American standard ''made by King'', à ne pas confondre avec les Silver King.....L'american standard est un modèle d'étude (de bonne qualité), les silver king sont des modèles professionnels.

Le corps de certaines clarinettes en métal est en cuivre ou en laiton verni et non pas en métal argenté ou nickelé, plusieurs  fabricants proposaient le même modèle dans les 2 finitions, comme ces 2 Cleveland ''made by King'' identiques en dehors du métal utilisé pour le corps .

Les Silver-king :  haut de gamme de la Hn-White C°........

Pavillons en argent massif gravés à la main pour ces 2 Silver King des années 1930 (à gauche)                           et 1920  (2 photos de droite).

Volumineux barillet à double paroi et crochet de verrouillage assurant un parfait alignement des 2 corps pour les modèles démontables.                                            La Silver king ''silver lined'' bénéficiait en plus d'une finition particulièrement soignée de l'intérieur de la perce.

Les Silver king sont des instruments magnifiques, il en existe de nombreux modèles qui ont tous une personnalité différente, certains adaptés à la musique classique, d'autres plus à l'aise dans le Jazz et les musiques traditionnelles. Les modèles les plus récents ont un pavillon à double paroi en argent massif plaqué or à l'intérieur. La silver king la plus courante est le modèle ''US'' (ci dessous) qui était destiné aux fanfares et orchestres de l'armée américaine, c'est un instrument robuste et puissant.....La boite était renforcée en prévision de cet usage ''militaire'', le pavillon est doublé mais il n'est pas en argent massif et n'est pas plaqué or.....

iPublicités de 1936.  2 finitions étaient proposées pour le modèle Silver king non démontable: plaquée argent ( 115 usd) ou plaquée or (160 usd) . A titre de comparaison, une gladiator (entrée de gamme de ce fabriquant) coûtait 35 dollars et une silver king  SL  démontable en 4 parties ( la plus chère): 150 dollars (195 usd dans la finition plaquée or).

Les étuis d'origine des silver king sont élégants, de grande qualité et recouverts de cuir véritable sur les modèles ''civils'' (les 4 à droite). Pour les modèles ''US'' destinés à l'armée,  l'élégance cède le pas à la robustesse et le simili remplace le cuir.... (modèle à  gauche)

CONN :  Elkhart, Indiana                   

   ''Choice of the artists''  le logo de Conn est ambitieux.....

Conn déposa un brevet pour une clarinette métal à double paroi en 1889, ce fût l'un des tout premiers fabricants de clarinettes en métal. La conception à double paroi permettait d'obtenir un diamètre extérieur comparable à une clarinette bois et de stabiliser le diapason en isolant le tube intérieur. La fin du 19° siècle est la première période durant laquelle seront produites des clarinettes en métal, surtout utilisées dans les orchestres militaires.

Les préjugés contre les clarinettes en métal auront raison de cette première génération qui s'éteindra à la fin du 19° siècle pour renaître dans les années 1920 avec la Bettoney Silva-bet et connaître alors un grand succès.

Conn Mib 1895

La Conn 524 est un modèle à part, ses cheminées surbaissées lui confèrent une prise en main un peu déroutante: elle est plus étroite . Son timbre est lui aussi surprenant, très ouvert et ''métallique'', à réserver au Jazz et musiques traditionnelles. De construction soignée avec son barillet à vis et son pavillon qui se visse sur le corps de l'instrument et dont l'intérieur est plaqué or, elle se démonte en 4 parties. C'était, avec la 514, le haut de gamme chez Conn.

Conn 514, beaucoup plus polyvalente que la 524, elle peut aborder tous les styles de musique. Barillet ajustable à vis très compact et intérieur du pavillon plaqué or.

La Cavalier était fabriquée par  Conn. Elle n'en porte pas la marque mais  reprend certains détails de fabrication propres à Conn qui ne trompent pas.....C'est un instrument assez facile à trouver car il a été produit en grande série. Bien conçu, il présente l'avantage de jouer juste....La qualité de son argenture laisse parfois à désirer et il est plus difficile de trouver un exemplaire avec une argenture en très bon état.....

Lorsque l'on parle de clarinettes en métal, il est souvent difficile de s'y retrouver en se basant uniquement sur l'appellation d'un modèle: ces 3 pavillons qui affichent ''pan-american'' appartiennent en fait à des modèles très différents les uns des autres..... à contrario, des modèles absolument identiques pouvaient être commercialisés sous des appellations différentes! C'est le cas notamment de toutes les copies de la Bettoney 3 star qui étaient commercialisées sous les marques Penn, Romain Braude, Beacon Boston mass, De kay, etc.... Les américains appellent cela des ''stencils''.

  PEDLER :  Elkhart, Indiana.

 Harry Pedler, Anglais immigré aux états-unis, travailla d'abord chez Conn puis fonda sa propre entreprise en 1916. Il la dirigea jusqu'en 1930, date à laquelle elle fût rachetée par Martin. En 1936, l'entreprise est rebaptisée ''The Pedler C°'' et développe les premières clarinettes basses en métal américaines. The Pedler C° produisit un grand nombre de clarinettes métal Sib de qualité très moyenne, destinées aux élèves. Les rares modèles professionnels sont à rechercher à l'époque de la ''Harry Pedler C°''.

Georges  Lewis jouant sa  Pedler métal système Albert ,  il enregistra avec elle son ''Burgundy St. blues'' et l'abandonna en 1944 pour une clarinette en bois .

Rare clarinette Pedler Professionnelle système Boehm, c'est ce modèle (mais en système Albert) que Georges Lewis a joué jusqu'en 1944,. le barillet à vis est fixé au corps de l'instrument et le pavillon est amovible.

En plus de ces modèles professionnels, Pedler a commercialisé de nombreux modèles d'étude :              ''American'', ''Hoosier'' et milieu de gamme: ''Premiere'' ''Custombuilt''  et ''400''.

Support de pouce typique des Pedler

HOLTON : à Elkhorn, Wisconsin. 

Le modèle Holton le plus répandu est la ''Collegiate'', entrée de gamme destinée aux élèves clarinettistes. Plusieurs modèles se sont succédés au fil du temps.

''L'extrême solidité de la clarinette métal en fait l'instrument idéal pour le débutant qui est généralement moins soigneux qu'un professionnel dépendant de son instrument pour vivre''.... ''La clarinette métal est en train de remplacer rapidement la clarinette en bois tout comme la flûte en métal a remplacé la flûte en bois et tout comme le hautbois en métal remplacera celui en bois''.......''Ne vous laissez pas influencer par la propagande des manufacturiers étrangers dont l'intérêt est manifestement de vendre des clarinettes en bois''.......''De nombreux tests ont montré qu'il était pratiquement impossible de distinguer le timbre d'une clarinette collegiate de celui d'une clarinette en bois beaucoup plus chère''.........Voilà quelques uns des nombreux messages contenus dans cette publicité bien argumentée des années 1930 .

SELMER , Paris: 

Selmer commercialise ses premières clarinettes métal en 1927, le modèle subit peu de modifications au cours de sa carrière et seulement quelques milliers d'exemplaires seront produits. Dans ses publicités d'époque, Selmer affirmait avoir repris pour ses clarinettes en métal les mêmes cotes de fabrication que pour ses modèles en ébène. Ce sont des instruments de grande qualité, bien adaptés à la musique classique et qui pouvaient être équipés (en option) de l'excellent barillet ajustable à vis Selmer.  Selmer proposait ce modèle de clarinette métal en Sib et en La, en système Boehm, full Boehm et Albert.  Parallèlement à ces modèles haut de gamme, Selmer produisait en France des clarinettes métal ''milieu de gamme'' sous les marques Geo.M.Bundy et François Barbier et des modèles ''bas de gamme'' sous la marque Raymond.

ci dessus et ci dessous: Rare jeu de 2 Selmer  Sib Boehm et La full Boehm. (collection et photo Chris James) .

ci dessus: Selmer Sib dans son étui d'origine, ci contre (de gauche à droite): une selmer Sib, 2 Géo.m.Bundy et une François Barbier, tous ces modèles se démontent en 4 parties.

ci dessous: élégant et raffiné, le petit étui Selmer est très compact. Il contenait indifféremment les Selmer, les François Barbier ou les Geo.M.Bundy.

 BUFFET-CRAMPON,  Paris  

 ''Les photographies ne peuvent rendre justice à la beauté des clarinettes métal Buffet, les mots ne peuvent décrire la pureté de leur timbre, leur parfaite justesse, leur facilité d'émission et leur perfection mécanique''....... ainsi parlait Buffet-crampon de ses clarinettes métal dans une publicité d'époque! ....Il est vrai que l'on n'est jamais mieux servi que par soi même.....Malgré cette présentation enthousiaste, il me semble que peu d'exemplaires ont été vendus car les Buffet métal sont aujourd'hui très difficiles à trouver. Ce modèle était proposé en Sib et en La.

LEBLANC-NOBLET, Paris :

Les entreprises Leblanc et Noblet  fusionnent en 1900. De très nombreuses  clarinettes Sib en métal seront produites sous la marque Noblet  jusqu'en 1972. Ce sont de bons instruments d'étude, jouant juste avec un timbre riche. Bien adaptés à la musique classique et plus légères que les clarinettes en bois..... Pour toutes ces bonnes raisons elles seront abondamment utilisées par les jeunes élèves clarinettistes.

La plupart des clarinettes Noblet sont nickelées (à gauche) parfois argentées (à droite) et exceptionnellement en laiton verni (au milieu). Pratiquement toutes sont en une seule pièce + barillet, le modèle démontable en 2 parties +barillet représenté tout à fait à droite constitue l'exception à la règle....

Ci dessous: 2 Noblet dans leur boite d'origine, celle du bas est la plus ancienne.

LES CLARINETTES  ALTO en mib ET BASSE en Sib.

Pedler fut le premier à fabriquer des clarinettes basses en métal aux États-Unis, Bettoney, Kohlert,  Moenning et Leblanc en ont aussi produit.

de bas en haut: Rare clarinette basse Leblanc (collection François Camboulive) , Basse Pedler et Alto Kohlert.

ci-dessous à gauche: Basse Moennig, notez la taille très importante du pavillon, comparativement celui de la Leblanc semble inexistant.... à droite: Basse Kohlert.

Fa-Sib-Ré   Sib-Fa-Mi    Fa-Sib-Ré-Fa-Mib......     ......Le Chat dans ''Pierre et le loup''......    ......Composé en 1936 par Serge Prokofiev.

                                                                                                 www.clarinette-metal.fr